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J'apprend à préparer le thé depuis un soir de tempête en octobre 2019, dans un maison de thé à Tokyo, à raison d'environ une fois par semaine. Ma pratique est née dans une maison de style Omoté Seineké (表千家, Omotesenke). Mais c'est un texte de Sen Shoshitsu XV de la maison Urasenké (裏千家, Urasenke) qui m'a poussé à aller pratiquer la préparation du thé. Et c'est un livre de Sen So-oku, Maître de thé de la maison Muchakôji-senké (武者小路千家, Mushakojisenke) qui me guide dans ma pratique depuis 2023. Pour plus de détails sur ces deux textes, allez jeter un oeil sur la section Références.
Il y a beaucoup de mots dans la cérémonie du thé, particulièrement concernant les ustensiles, que je trouve difficile à traduire simplement car ils n'ont parfois pas d'équivalent en français. Par exemple, le hishaku, que l'on décrirait en français comme étant une louche en bambou à manche droit dont l'extrémité est un cylindre à fond plat. À moins de trouver un nom de remplacement pour le mot hishaku, ce qui pourrait être joli, il est plus simple de nommer l'objet par son nom japonais que d'écrire sa description à chaque fois, et plus élégant, je trouve, que de le nommer "la louche", ou "la louche de bambou". À défaut d'avoir un vocabulaire adapté, pour tous ces mots, je préfère pour l'instant conserver leur dénomination japonaise. Ils seront indiqués en italique. Certains mots par contre seront tantôt conservés dans leur nomination originale, parfois nommés en français par leur catégorie. Par exemple, obon qui est un plateau rond laqué au rebord montant, il sera parfois nommé obon pour désigner sa particularité, parfois simplement désigné comme un plateau.
La norme ou l'habitude fait que les mots japonais sont écrits en "romanji", en utilisant plus récemment la méthode du ministère japonais (Kunrei). Mais comme l'avait noté une autrice française dont je n'arrive pas encore à retrouver la référence, cette écriture ne se prête pas bien à la prononciation française. Par exemple, le mot thé 茶 se prononce en français "tcha", alors qu'il s'écrit selon la norme "cha" qui en français se prononce sans l'accent sur la lettre "t". Je reconnais que l'écriture est un peu plus simple et jolie en romanji, mais je pars du principe que les personnes qui liront ces notes ne seront peut-être pas familières avec les règles de prononciation japonaises, mais peut-être plus avec les françaises, et qu'il est ainsi peut-être préférable de valoriser une prononciation correcte qu'une écriture normalisée. Ainsi, "cha" (ちゃ) sera écrit "tcha", "masu" (ます) sera écrit "massu", "ji" (じ) sera écrit "dji", et le "e" (え) sera écrit "é". Exception faite peut-être pour la lettre "h", que je conserverai indiquée même si elle n'est pas prononcée en français, et qu'il n'existe pas de lettre particulière pour accentuer sa prononciation devant un mot.
Autant faire ce peu, je m'emploierai à écrire les mots de la manière indiqué ci-dessus, proche de la prononciation française, tout en essayant d'indiquer l'écriture japonaise et en romanji entre paranthèse, si cela n'alourdit pas le texte.